Bonjour à toutes et à tous,
Nous nous retrouvons dans cette troisième newsletter pour évoquer le lancement des séries de la collection DC INFINITE, lancement qui débutera dès le mois de janvier 2022.
Mais avant de plonger à deux pieds dans le sujet, puisque j’évoque une nouvelle collection, je peux peut-être en profiter pour faire un rapide point lexical sur les termes que nous utilisons pour nous y retrouver parmi toutes nos publications.
DES REPÈRES LEXICAUX
… histoire de tous parler la même langue
Vous allez le constater, c’est assez simple une fois mis à plat. Totalement invisible pour les lecteurs, peut-être un peu moins pour les libraires, cette classification “gigogne” nous permet de nous y retrouver et de parler le même langage en interne, de l’édito au marketing en passant par la presse et la fabrication.
Et ces définitions sont à peu près les mêmes pour toutes les maisons d’édition.
Niveau 1 - La maison d’édition ou l’éditeur
Il s’agit de l’entité éditoriale. Ici, Urban Comics.
*appliquez ici un filtre de documentaire des années 1980*
« Conçue en août 2011, la petite équipe qui allait devenir Urban Comics se rencontrait pour la toute première dans la salle de réunion des éditions du… »
Non, bon, je ne vais pas vous raconter ici les origines secrètes d’Urban Comics… sauf si ça intéresse plus de 5 personnes. (Faites-le moi savoir dans les commentaires ^^).
Niveau 2 - Le label
Le label, c’est une ligne éditoriale particulière au sein de la maison d’édition. Pour l’incarner visuellement, un logo spécifique est créé. Ce logo apparaît sur les couvertures et peut même remplacer le logo Urban Comics.
Ainsi, DC Comics est le label sous lequel nous publions tous les titres… DC. Urban Indies, celui sous lequel nous publions nos titres indés, Urban Kids pour les albums de BD jeunesse, etc.Niveau 3 - La collection
Plusieurs collections peuvent cohabiter au sein d’un même label. C’est le cas pour notre label DC Comics qui regroupe les collections DC Signatures, DC Renaissance, DC Rebirth, DC Infinite, etc. Le besoin de créer une collection devient une évidence lorsque le label abrite une multitude de contenus qu’il faut structurer pour aider à la lisibilité de l’offre. Aussi, la collection aide à thématiser, classifier, les contenus, à les distinguer les uns des autres. Autant dire que nous avons multiplié les collections du label DC pour mieux baliser le terrain. Par exemple, et si on fait bien notre travail, vous devriez maintenant savoir qu’un album de la collection DC Archives n’a pas la même tête qu’un DC Renaissance. Pour la collection, pas de logo spécifique (même si on aime beaucoup ça, créer des logos), mais une tagline présente sur chaque quatrième de couverture, une phrase qui permet de caractériser chaque collection.
Quelques exemples :
- DC BLACK LABEL > Les nouveaux classiques de DC Comics
- URBAN INDIES > Une sélection des meilleurs comics indépendants
- URBAN STRIPS > Du dessin de presse au 9e art (on est assez contents de celle-ci)
- DC INFINITE > La nouvelle frontière du multivers DC (celle-ci n’est pas venue toute seule et date de seulement quelques jours ^^)
- URBAN CULT > La face B de la culture BD
Et pour retrouver nos meilleures taglines de collections, rendez-vous sur chaque quatrième de couverture de nos albums ! “ Mais c’est quoi, une quatrième de couverture ?” La réponse quelques lignes plus basEt lorsqu’un label n’a pas de collections (ex : URBAN INDIES), le nom du label devient celui de la collection.
Niveau 4 - La série
Ici, c’est très simple, on parle de séries comme Black Science, Swamp Thing Infinite, Saga, Batman, Justice League, etc.Niveau 5 - Le titre ou l’album
Il peut s’agir des tomes d’une série mais, puisque tous les titres n’appartiennent pas à des séries, il peut également s’agir de récits complets.Niveau 6 - Le chapit… Non, on va s’arrêter là :)
Tant qu’on est lancés dans le vocable propre à l’édition, un rapide point sur les termes attachés à l’objet livre.
La couverture, également appelée “1ère de couverture”, ou C1 pour aller plus vite.
La quatrième de couverture, aussi surnommée “Ne m’appelez plus jamais dos”, car le dos, c’est…
Le dos d’un album est cette partie visible lorsque le livre est rangé dans sa bibliothèque. Nous y posons un picto, le titre de l’album, les auteurs et notre tour Urban. À NE PLUS CONFONDRE AVEC…
La tranche d’un album qui est cette partie pliée et “tranchée” chez l’imprimeur.
En image, ça donne ça :
Passons maintenant au sujet de cette newsletter.
DC INFINITE, LA NOUVELLE ÈRE DE DC COMICS
Cette Nouvelle Frontière du Multivers DC donc !
Nous lancerons donc au mois de janvier 2022 les albums de notre nouvelle collection DC INFINITE. Succédant à l'ère DC REBIRTH (2016-2021), DC INFINITE symbolise le renouveau des titres de l'éditeur avec, pour l’édition française, une nouvelle vague de tomes 1.
Un visuel bien pratique pour montrer la succession des périodes et de nos collections chronologiques. Notez que chacune de ces ères/collections s’ouvrent à chaque fois avec un titre bien particuliers :
CRISIS ON INFINITE EARTHS, de Marv WOLFMAN & George PÉREZ, pour ouvrir la période DC CLASSIQUES (1985-2011)
FLASHPOINT, de Geoff JOHNS & Andy KUBERT, pour la période DC RENAISSANCE (2011-2016)
DC UNIVERS REBIRTH, de Geoff JOHNS, pour la période DC REBIRTH
et DC INFINITE FRONTIER, de Joshua WILLIAMSON & XERMANICO, pour la période DC INFINITE.
RETOUR AU FORMAT STANDARD
Smaller is also beautiful
Vous le remarquerez en librairie mais nous avons choisi de revenir à un format standard (171 x 264mm, comme les titres DC CLASSIQUES et DC RENAISSANCE) pour l'ensemble des titres DC INFINITE. La gamme DC REBIRTH avait bénéficié d'un format "Deluxe" (plus grand que le format comics habituel) sans augmentation de prix. On pourrait invoquer la crise du papier comme raison de ce retour à un format standard, mais il s'agit plus du constat que le grand format n'avait pas forcément générer plus de ventes (tout en nous coûtant plus cher à imprimer). Du coup, autant rester sur ce format standard pour notre gamme DC mainstream et réserver le grand format pour des albums qui sortiront du lot, à l'image des DC BLACK LABEL, des URBAN CULT et de quelques titres INDIES.
DC INFINITE FRONTIER, VERS L’INFINI ET AU-DELÀ !
La Crise tranquille de Joshua WILLIAMSON
Nous ouvrirons cette nouvelle période avec DC INFINITE FRONTIER. Cet album sera donc le point de départ l’ère DC Infinite, comme FLASHPOINT ou DC UNIVERS REBIRTH avaient respectivement initié les ères DC Renaissance et DC Rebirth. En charge de cette relance, le scénariste Joshua WILLIAMSON, que vous avez pu connaître sur son impressionnant run de FLASH REBIRTH, a la lourde tache de gérer les retombées de l'event BATMAN DEATH METAL, véritable conclusion de l’ère DC REBIRTH, et de son épilogue FUTURE STATE qui traçait les futurs possibles de l'univers DC. Et là où Scott SNYDER faisait vibrer jusqu'au paroxysme tous les murs du Multivers DC, Joshua WILLIAMSON opte pour une saga beaucoup plus low key, plus proche de ses personnages, centrées notamment sur ses personnages secondaires, un peu à la manière dont 52 révélait à nouveau en 2006 la richesse de l’univers DC à travers ses héros de troisième et quatrième zones, tous plus attachants les uns que les autres. L’intention de développer un récit à la hauteur de l’homme de la rue (presque) est d’autant plus claire avec ce choix de révéler à l’humanité entière l’existence du Multivers. Une dimension humaine qui m'avait manqué à titre personnel lors de la conclusion de DC REBIRTH.
Ce premier (gros) volume, véritable note d'intention pour le développement des titres DC sur les prochaines années à venir, concentre son intrigue sur le retour de l’un des antagonistes les plus charismatiques de l’univers DC : Darkseid (je ne spoile rien, c’est sur la couverture US de la série Infinite Frontier #1). Côté contenu, nous avons opté pour accompagner la mini-série Infinite Frontier (#0 + #1-6) dessinée par XERMANICO des Secret Files associés aux personnages de Calvin Ellis, le Superman Président, Roy Harper, le sidekick poissard de Green Arrow, Jade et Obsidian, les enfants du premier Green Lantern historique Alan Scott, de Bones, directeur du Département des Événements Ultra-Spéciaux (D.E.U.S.), agence chargée de superviser les activités des surhumains sur Terre et, enfin, celui sans qui Darkseid devrait tout faire à la main : Psycho Pirate.
Pour encadrer cette équipe, et parce que les événements interdimensionnels déclenchés par Darkseid dépassent de loin leurs compétences, nous assisterons également au retour de la Justice Incarnée, une ligue de Justice dont chaque membre est issu d’une Terre parallèle du Multivers DC. Et c’est cette reprise très à propos des éléments placés, entre autres, par Grant MORRISON dans son MULTIVERSITY qui fait tout le charme de cette saga dont la conclusion m’a particulièrement enthousiasmé. On sent véritablement l’amour de Joshua WILLIAMSON pour l’héritage bâti laissé par tous ceux qui sont passés avant lui. C’est à la fois respectueux et très valorisant pour qui maitrise un tant soit peu la chronologie de DC. Et j’espère que ça incitera les autres à aller compléter leurs connaissances :)
En parlant de compléter ses connaissances, nous accompagnons chaque tome DC INFINITE d’un guide de lecture, sous la forme d’une double-page en fin d’album. Ici, le guide de lecture des titres Justice League intégré à notre édition de DC INFINITE FRONTIER.
Et puisque c’est bientôt Noël, découvrez ci-dessous un extrait de l’album :)
Attention : le pdf est un peu lourd, (190Mo) mais à plus basse résolution, l’effet de trame est assez violent visuellement.
SUPERMAN INFINITE, PRÉMICES DE LA WARWORLD SAGA
Sa place est dans les étoiles !
Après ce livre-somme qu’est DC INFINITE FRONTIER, il semblait logique de poursuivre en janvier avec la trinité Superman / Batman / Wonder Woman, chacun évoluant dans des genres très différents pour ce début d’ère.
Le premier tome de SUPERMAN INFINITE est en réalité le prologue de la saga S-F à venir - Warworld Saga - qui amènera l’Homme d’Acier à quitter la Terre et en confier la protection à son fils Jon. D’après les premières déclarations de Philip KENNEDY JOHNSON, cette saga sera l’occasion de profiter des talents de bâtisseur de mondes du scénariste, talents que l’on a déjà pu apprécier dans sa tétralogie de dark fantasy LE DERNIER DES DIEUX, intégralement dessinée par Riccardo FEDERICI.
Nous publierons ensuite, dans un SUPERMAN INFINITE tome 2, le contenu de la mini-série Superman & The Authority, de Grant MORRISON & Mikel JANIN, dans laquelle Superman recrutera les équipiers nécessaires pour mener à bien sa mission sur Warworld (un job que même la Justice League semble avoir décliné). C’est un arc narratif que Philip KENNEDY JOHNSON a parfaitement su intégrer à sa saga (Il expliquera même plus tard les tempes grises du Superman de Grant MORRISON), notamment avec le numéro spécial Batman/Superman : The Authority Special #1 inclus également dans ce tome 2 à paraître en avril.
Pour les plus érudits, ce sera l’occasion de retrouver le personnage particulièrement détestable de Manchester Black, créé par Joe KELLY dans l’un des meilleurs épisodes de Superman jamais écrit — Action Comics #775 “What’s so funny about Truth, Justice and the American Way ?” — disponible dans notre SUPERMAN ANTHOLOGIE. Où comment le cynisme post-moderne incarné par Manchester Black se fait bien rappeler à l’ordre par Superman.
Un mot sur Daniel SAMPERE, dessinateur de ce premier tome de SUPERMAN INFINITE, dont on avait déjà vu le talent exploser sur les deux épisodes de Future State : Aquaman (disponible dans le premier tome de FUTURE STATE : JUSTICE LEAGUE).
Un mot ou plutôt des images, tiens ! :
WONDER WOMAN INFINITE, À LA DÉCOUVERTE DU VALHALLA
Avec un vrai crossover Wonder Woman x Thor à l’intérieur
Le premier tome de WONDER WOMAN INFINITE s’inscrira quant à lui dans un registre beaucoup plus proche de la fantasy, nordique de surcroît. Diana, qui évolue désormais sur le plan divin au terme de BATMAN DEATH METAL, explore le Valhalla et, un peu comme dans Dark Souls, mourra à répétition en compagnie de valeureux guerriers et partagera également la table de Thor lors de banquets mémorables. Mais ce monde, taillé sur mesure pour notre guerrière amazone, est en sursis car Yggdrasil, l’arbre de vie de la mythologie nordique, se meurt…
Ce premier tome scénarisé Becky CLOONAN & Michael W. CONRAD promet un sacré dépaysement et s’annonce comme l’un des premiers pans d’existence explorés par une Wonder Woman à la découverte de l’Omnivers de DC.
Pour découvrir le trait de Travis MOORE sur la série, voici le premier épisode de l’album !
BATMAN INFINITE, PROLOGUE À FEAR STATE
Last round pour James TYNION IV
Enfin, ce lancement de nouvelle ère ne serait pas complet sans la nouvelle série dédiée au Chevalier Noir (dont on va beaucoup entendre parler en 2022, cf. Urban News #2) : BATMAN INFINITE.
Cette nouvelle série, inscrite dans une veine de thriller techno-horrifique, marque en réalité les derniers épisodes du run de James TYNION IV sur la série Batman, un run débuté en 2020 avec l’arc BATMAN JOKER WAR et une carrière sur le personnage qui remonte aux débuts de DC RENAISSANCE, quant il écrivait les back-ups de la série BATMAN (2011) de Scott SNYDER, entre autres. C’est donc en quelque sorte une tournée d’adieu pour le jeune scénariste (dont on reparlera longuement dans une future newsletter) qui s’étendra néanmoins sur les trois premiers tomes de la série BATMAN INFINITE, soit jusqu’à la conclusion de l’arc “Fear State”, dont notre tome 1 sera le prologue, et qui battra son plein dans les tomes 2 et 3 de la série.
Pour vous éclater la rétine sur les planches de Jorge JIMENEZ, cliquez sur la bannière !
RECOMMANDATIONS PERSONNELLES
Et si vous me demandez mon avis…
Je lis beaucoup de retours positifs sur le dessin du BATMAN WHITE KNIGHT - HARLEY QUINN, par l’excellent Matteo SCALERA. Si vous souhaitez découvrir l’une de ses séries-phares, je ne peux que trop vous conseiller la lecture de sa série indé, scénarisée par Rick REMENDER : BLACK SCIENCE, complète dans notre label URBAN INDIES en 9 tomes. Un récit de voyages interdimensionnels où la Loi de Murphy semble bien être la seule constante.
Si vous avez aimé SKULLDIGGER + SKELETON BOY, et que le dessin de Tonči ZONJIĆ vous a collé une droite, je vous conseille la très bonne interview menée par BORIS de Comic Stories qui rentre dans le processus créatif de l’artiste.
En abordant DC INFINITE FRONTIER, je vous ai un peu parlé de 52, de Geoff JOHNS, Greg RUCKA, Grant MORRISON & Mark WAID. Je pourrais passer trois newsletters à vous expliquer combien cette série est passionnante, humaine et qu’elle pourrait même faire revenir l’être aimé(e), mais jamais je ne pourrais égaler la passion de Je, dont j’ai découvert la chaîne YouTube “La Rubrique de Jé” à la faveur du confinement.
Et si vous voulez savoir ce qui me garde éveillé la nuit actuellement, un indice :
Voilà, c’est “tout” pour cette newsletter bien roborative ! On évoquera la prochaine fois la suite des séries DC INFINITE que nous vous proposerons dans les mois à venir.
Et, encore une fois, merci pour vos commentaires constructifs. C’est toujours un plaisir de vous lire !
François
Les origines d'Urban ? Pour sûr que ça m'intéresse mon brave Monsieur. Avec moi, on doit bien attendre le quota pour y avoir droit !!
Passionnant comme d’habitude ! Les choix de couv/logo des tomes 1 de Infinite sont top ! À titre perso je suis bien content du retour au format comics « normal ». Je n’ai jamais vraiment compris la généralisation du grand format. Maintenant que l’ère Rebirth est derrière nous peut-on s’attendre à des intégrales comme ça a été fait pour les Renaissance ? Merci :)