Urban News #6 - Le programme Indé 2022 (2e partie) : Crossover & The Paybacks, de Donny CATES & Geoff SHAW
Par le pouvoir ancestral des comics !
Bonjour à toutes et à tous,
Pour débuter cette newsletter, une excellente nouvelle (pour moi, du moins) : notre catalogue des 10 ans est chez l’imprimeur !
CHRONIQUES DU CATALOGUE DE L’ENFER
6 mois de gestation minimum
Je ne sais pas si certains d’entre vous ont déjà eu l’occasion de travailler sur ce genre d’ouvrage, mais tout au long de mon parcours dans l’édition, c’est un rendez-vous clé que j’ai toujours comparé à un genre de behemoth, ce type de créature primordiale dont on ne saisit jamais bien l’ampleur au premier regard. Et le catalogue, pour un éditeur, c’est vraiment ça : un monstre.
Tout commence par un concept simple en apparence - dans notre cas, ranger tous nos albums par genre pour révéler la diversité des comics au-delà des super-héros. Puis, on pense à la forme de l’objet - des onglets, comme dans nos cahiers de textes - et juste après, l’enfer s’ouvre sous nos pas ! Rassembler toutes les informations, les trier, les reclasser, changer d’avis plusieurs fois sur les catégorisations, réfléchir à la maquette, ajouter tout un tas de rubriques qui ne trouveront plus leur place dans l’objet final parce qu’on est déjà en août et qu’il faut boucler pour début janvier, etc.
Pour vous la faire courte, ce catalogue, ça a été 2 mois de préparation avec une équipe de volontaires (merci Sarah, Jeanne, Lîlâ & Victorine !) pour rassembler les informations, dont 1 mois et une bonne partie des vacances à réécrire les textes, 4 mois de maquette et de relectures, 10 versions, 2 mois de bouclage et 2 décalages (salvateurs). Et plus de 5 000 corrections (gloire à David L, notre DA , et François G, notre graphiste, pour avoir encaissé la charge.) Autant dire que cette impression de bouclage perpétuel, en plus du reste des dossiers quotidiens à assurer, c’est quelque chose d’assez marquant. La bonne nouvelle, c’est qu’on ne fera pas ça tous les ans :) Au final, ce catalogue, c’est un peu mon deuxième enfant. Et comme pour le premier, j’espère qu’il aura bien 5 doigts à chaque main ! Réponse dans quelques semaines !
Après l’intérieur, la couverture a été un autre élément crucial à conceptualiser. Comment lier le propos - représenter les genres en comics - et faire quelque chose d’esthétique en même temps ? On a toujours la tentation du patchwork plus ou moins heureux qui se traduit visuellement par une surcharge finalement inévitable, comme l’illustration ma tentative ci-dessous.
Et puis, finalement, on est allés vers l’épure, avec une couverture noire sur laquelle apparaîtront en vernis sélectif quelques personnages représentatifs des genres. C’était un peu trop sobre, aussi on a pensé à raccourcir la première de couverture pour laisser apparaître les onglets de chaque genre. Ça “vibre” un peu plus et ça nous a tout de suite bien plu :)
Pour info et pour rappel, c’est un catalogue adressé en priorité aux professionnels, bibliothécaires et libraires. Aussi, peu de chance pour que vous le croisiez en librairie. Par contre, on mettra bientôt le PDF interactif en ligne.
Comme je vous l’annonçais à la fin du précédent Urban News, j’ai un paquet de choses à vous annoncer côté indé pour l’année 2022. Après réflexion, on va y aller petit à petit, histoire de donner à chaque titre la place qu’il mérite. Et je vais commencer avec deux titres de Donny CATES.
CROSSOVER
Une déclaration d’amour aux comics des années 1990
Si vous êtes quarantenaire aujourd’hui (ou pas loin) et que vous lisiez des comics au collège autour de 1992, il y a de fortes chances pour que vous ayez connu comme moi la révolution qu’a été la première génération de titres Image.
Spawn, WildC.A.T’s, Cyberforce, Gen13, DV8, Backlash, Youngblood, Savage Dragon… Pfiou, quelle époque ! Que de muscles ! Que de physiques féminins et masculins improbables !! Que de flingues !!! Que de poches !!!! Tout ce spectacle faisait facilement oublier des scénarios pas toujours très aériens, mais l’adolescent que j’étais n’était pas là pour lire du Alan MOORE (ça viendra plus tard sur WildC.A.T’s, du coup). Attention, ça n’était pas non plus simpliste mais on sentait que l’écriture était assez immature (oui, je juge) et que les dessinateurs faisaient parfois compliqué pour… faire compliqué. Si une véritable analyse de contenu vous intéresse, je vous renvoie vers ce documentaire de SYFY (en anglais) :
Pourquoi je vous parle de ça ? Eh bien, déjà, parce que ça me fait plaisir et aussi parce que cette génération de comics est très liée à la genèse de la série CROSSOVER de Donny CATES & Geoff SHAW. En réalité, il s’agit moins de l’esthétique de ces séries que de l’énergie et de l’excitation qui transpiraient (pour rester dans un champs lexical de la puberté) de la production de l’époque. Voici justement la préface du scénariste qui ouvre notre édition à paraître le 15 avril prochain :
Il y a six ans, j’ai failli mourir.
Je ne rentrerai pas dans les détails, mais j’ai déjà évoqué le sujet dans des podcasts et des interviews que vous n’aurez aucun mal à trouver. Voilà l’essentiel : à l’hôpital, pour la première fois de ma vie, j’ai vraiment cru que je ne m’en sortirais pas.
Quand je m’en suis finalement sorti, j’avais beaucoup de choses à dire sur la mort, la famille et la postérité. J’ai puisé dans ce bouillonnement émotionnel pour écrire un comic book intitulé GOD COUNTRY, et je remercie tous ceux qui l’ont lu, car il a changé ma vie.
Puis, récemment… J’ai plus ou moins failli mourir à nouveau…
J’ai été hospitalisé cet été, et pendant un bref instant, j’ai cru que je ne m’en sortirais pas. Encore. Sauf que cette fois, après mon rétablissement… c’était différent. Je ne voulais plus m’appesantir sur la mort. Mon obsession pour l’obscurité éternelle, qui s’était exprimée dans presque tout ce que j’avais écrit ces dernières années, m’avait quitté.
Cette fois-ci, à mon réveil, je voulais célébrer ce que j’aimais. Ce pour quoi je vivais. Je voulais parler de comics. Je voulais renouer avec l’euphorie que je ressentais lorsque, à onze ans, je me terrais dans ma chambre comme un animal enragé avec mes numéros cornés de Youngblood, WILDC.A.T.S., Spawn et Savage Dragon ! En gros, je voulais pondre une histoire intime qui soit aussi ample, ambitieuse et connectée à un univers immense, voire infini, et peuplé d’invités surprises de gros calibre qui… Sérieux, je n’arrive pas à croire qu’on nous ait laissé jouer avec tous ces personnages ! Je voulais écrire CROSSOVER. Et voilà que… quelques années plus tard… il est publié. C’est bizarre. C’est dingue.
Et… franchement ?
Je suis bien infoutu de dire si ce comic book va marcher ou non.
Je suis juste heureux d’être toujours là pour tenter le coup.
DONNY CATES
Austin, Texas
Novembre 2020
Pour résumer l’intrigue, les héros de toutes les séries comics ayant jamais existé ont brusquement fait irruption dans notre réalité. Denver, épicentre malheureux de ce Crossover qui voit s’affronter nos personnages favoris, est rayée de la carte, et ses habitants avec... Quelques années après le désastre, la bataille a toujours lieu mais elle a été circonscrite derrière un champ de force. Ellie, une survivante de ce crossover, tient la dernière boutique de comics dans un monde qui a appris à détester ses héros de papier. Lorsque l’une de ces créatures de fiction entre dans la boutique pour chercher de l’aide, Ellie décide de s’engager dans une odyssée en quadrichromie !
CROSSOVER, c’est cela et c’est surtout devenu bien plus. Cette série est sans doute celle qui a réussi à me surprendre le plus de fois cette année, d’une part, par tous les caméos des personnages qui s’invitent dans l’intrigue mais aussi pour cette facilité avec laquelle elle nous emmène sur des chemins rarement empruntés en comics. C’est encore plus vrai avec son deuxième arc (à partir du #7) où le récit atteint un niveau de méta que n’aurait pas renié Grant MORRISON avec son 5e épisode d’ANIMAL MAN ;) En 2021, Image promouvait la série comme “une oeuvre qui aura le même impact que WATCHMEN”. Alors, certes, ça fait son petit effet mais il ne faut pas non plus exagérer ^^ Par contre, pour ce qui est de l’originalité et de la qualité, on est clairement dans le haut du panier. Mais je vous laisserai seuls juges à partir du 15 avril prochain ! Et comme tous nos tomes 1 indés, ce premier album bénéficiera d’un prix de lancement à 10€ pendant 3 mois, soit jusqu’au 15 juillet.
Je vous laisse découvrir le premier chapitre.
Si ce premier extrait vous a plu, il y a de grandes chances pour que ce qui suit vous intéresse également. Quand je parle de personnages invités dans ce grand CROSSOVER, cela concerne notamment les anti-héros de…
THE PAYBACKS
Quand les héros passent à la caisse
Sortie simultanée et complémentaire de CROSSOVER, THE PAYBACKS signait dès 2015 l’envie des auteurs de réfléchir autrement aux codes du genre super-héroïque.
Et si on rappelait à la communauté des super-héros ce que coûtent leurs petites croisades contre le crime ? C’est sur cette idée digne d’une discussion de fin de soirée que Donny CATES et Geoff SHAW bâtissent le cathédrale bien foutraque que deviendra THE PAYBACKS. Initialement publiée en 2015 par Dark Horse puis par la revue Heavy Metal en 2016, la série sera finalement annulée… faute de lecteurs de bon goût, j’imagine ! Alors, oui, ça part un peu dans tous les sens, mais quelle énergie ! Et puis, c’est drôle ! Enfin, nous, ça nous a bien fait marrer. Mais là encore, on vous laissera juger sur pièce. En tout cas, il y en a un qui a moins rigolé, c’est Julien di GIACOMO, notre traducteur.
Voici un échange que je vous partage avec sa permission et qui vous permettra d’apprécier l’investissement de Julien dans sa tâche. Jugez plutôt les efforts et aussi les trésors de pop culture qu’il a dû mobiliser pour adapter le plus fidèlement possible Donny CATES en français dans le texte.
(…) il (Donny CATES) m’a surtout donné à réfléchir, et amené à faire des choix, sur certains noms propres et sur son usage des références.
Le truc des références - tu le sais si tu as lu le comics -, c’est qu’il y a un personnage, le Nunchuck Russe, qui cite assez régulièrement des films américains – souvent en foirant les citations, et souvent à des moments rigolos. Ça marche vachement en VO, mais à l’exception d’une réplique (« Je reviendrai », dans Terminator), Donny Cates n’utilise que des trucs qui, à mon avis, n’évoqueront rien à personne en français, soit parce que les films ne sont pas aussi cultes chez nous qu’ils peuvent l’être aux USA, soit parce que nos VF ont annihilé le caractère culte des répliques en question.
Pour rentrer un peu dans le détail, le premier truc de ce genre qui m’a posé problème, c’est dans le chapitre 1, juste après que Night Knight s'est crashé en essayant de conduire le van, le Nunchuck Russe dit :
... ce qui est une réplique super-cool et badass de Blade, qui sonne vachement bien et qui est appropriée à la situation.
Seulement, en VF, ça donne *facepalm* "Y a des petits cons qui en veulent toujours trop, alors ils se plantent".
Ça sonne mal, ça n'a pas le rythme d'une punchline, c'est trop spécifique à la scène d’où ça vient (puisqu'à ce moment-là, dans le film, Blade plante le méchant)... et surtout, même chez les geeks les plus hardcores, je pense vraiment que ça ne dira rien à personne, parce que la VF n'a pas ce beau lustre de simplicité et d'efficacité qui fait la réplique culte. À titre d'exemple, hein, si tu tapes la réplique VO dans google, il te ressort 8000 résultats de recherche (ce qui indique un statut de "mini-culte", on va dire), et la réplique VF en sort... 5. Pas 5000, hein, 5. Comme les doigts d'une main. Et la moitié écrivent "enfoiré" au lieu de "petit con". Donc, bon...
Du coup j'ai dû partir en quête d'autre chose, et c'est là que ça devient compliqué, parce qu'il me faut respecter l'équivalence avec la VO, donc je dois trouver une réplique qui sonne bien en français, assez culte pour être potentiellement reconnue par les fans de cinéma de genre mais pas non plus trop évidente (comme celle de Blade là), tirée d'un film de la même époque, porteur de la même vibe, que, j’imagine, Donny Cates ne renierait pas... et qui fonctionne avec la scène en question. Je te cache pas que c'était un beau casse-tête pop, heureusement que c'est ma came. Au final, j'ai opté, comme tu le verras, pour "Cette pièce est désormais pacifiée." Et j'en suis assez content : ça colle avec le contexte de la scène de The Paybacks, et c'est une réplique de Stallone dans Judge Dredd. Dredd et Blade sont sortis à seulement 3 ans d'écart, donc temporellement, ça colle. Dredd et Blade sont tous les deux des adaptations de comics, donc ça colle. Stallone et Wesley Snipes étaient tellement dans la même catégorie d'acteurs à l'époque qu'ils se mettaient sur la gueule dans Demolition Man, donc ça colle. Et la réplique VF de Dredd donne 52 fois plus de résultats que celle de Blade. C'est toujours pas énorme, mais je pense que c'est à peu près le niveau de clair/obscur qu'il nous faut, donc voilà.
Désolé de m'être autant étalé, mais comme je te l'ai dit, cette simple réplique représente en soi beaucoup de boulot, et ça me ferait mal qu'en la lisant, quelqu'un se demande "Mais pourquoi cet abruti il a traduit "motherfuckers ice-skate uphill" par "cette pièce est pacifiée", ça rime à rien !"
À part cette histoire de répliques, pour laquelle j'ai toujours essayé de faire de mon mieux en privilégiant le plaisir de lecture (dans un des derniers chapitres, je remplace une réplique inconnue en VF de Labyrinthe par une réplique de Star Wars, malgré l'écart de notoriété, mais c'est plus rigolo comme ça), l'autre difficulté notable de la série était la traduction de son titre lui-même.
Je sais que la série s'appellera The Paybacks pour l'édition française aussi, mais à l'intérieur du comics en lui-même, je ne pouvais pas laisser l'équipe de super-héros s'appeller "Les Paybacks", parce que le mot "payback" est utilisé tout au long du récit en tant que nom commun pour donner lieu à des jeux de mots. Et c'est là que c'est devenu le début de l'enfer.
Parce que entre "payback's a bitch", "it's time for payback" et le fait que "payback" soit aussi, littéralement, une référence au fait que les membres du groupe sont des héros qui sont en train de rembourser (to pay back) leurs dettes, c'était un peu coton. Voire impossible de trouver une correspondance parfaite.
Si tu veux le making-of, je peux te dire que j'avais d'abord envisager de partir sur un truc à base de "Pénalités", ou même d'essayer de reformuler des trucs pour utiliser l'expression "la mort et les taxes", ce qui m'excitait parce que ç'aurait été un projet ambitieux, mais qui en fait aurait été trop alambiqué... avant d'écrire toute ma première version de la trad en appelant le groupe "les Echéances", avec le tag qui disait "l'échéance approche" pour "Payback's a bitch", et honnêtement ça fonctionnait pas trop mal, mais ça s'est cassé la gueule sur les derniers chapitres, quand [CENSURÉ POUR CAUSE DE SPOILER].
Bref, tout ça pour dire que c'est comme ça que je me suis retrouvé à traduire "the Paybacks" par "les Impayés", ce qui permet de conserver l'aspect "financier" et littéral du nom (vu qu'ils bossent pour rembourser leur dette, ils ne sont effectivement pas payés) tout en préservant - au prix de quelques torsions ou modifications cosmétiques des répliques originales - les connotations de vengeance portées par le mot "payback" en anglais : payer pour ses crimes, etc.
Vous voyez un peu les vicissitudes du métier de traducteur ? Bon, rassurez-vous, le résultat valait bien ces quelques noeuds au cerveau et on espère surtout que vous passerez un bon moment à la lecture de THE PAYBACKS. Et si les personnages ont su gagner les faveurs de votre coeur de lecteur, sachez que certains d’entre eux font une apparition plus que remarquée dans les pages de CROSSOVER, des mêmes auteurs. Ce sera d’ailleurs également le cas de certains éléments de GOD COUNTRY et de Buzzkill, publié par Delcourt en 2019.
MESSAGE À CARACTÈRE INFORMATIF
Des erreurs et des hommes
Erratum
Si vous avez acheté BATMAN - TALES OF THE DEMON, vous n’êtes sans doute pas passés à côté de ce bel oubli en page de titre :C’est assez terrible et si cela a pu vous choquer (ou vous faire rire, c’est selon), rassurez-vous, nous, ça nous empêche juste de dormir… Entretemps, nous avons bien entendu alerté Jean-Marc LAINÉ, le traducteur lésé, de cet oubli et nous lui avons confirmé que la correction sera apportée sur la réimpression. Sans nous chercher d’excuse, l’ajout des traducteurs en page de titre est une nouveauté (ils figuraient jusqu’ici sur notre page de copyright) et cette nouvelle mention est une information supplémentaire à intégrer dans notre process. Ce type d’événement regrettable à l’avantage de nous mobiliser pour le futur.
Angoulême 2022
Si Urban n’aura pas de stand cette année, nous serons néanmoins présents sur le festival à titre semi-pro. Peut-être aurons-nous l’occasion de nous y croiser ? Si oui, fixons-nous un rendez-vous :)Voilà, il ne me reste plus qu’à vous dire à bientôt jusqu’à la prochaine newsletter qui devrait arriver avant ledit festival d’Angoulême. Entretemps, nous aurons sans doute tous vu The Batman de Matt REEVES (j’en ai entendu beaucoup de bien de personnes qui l’avaient vu pour de vrai) et on croise les doigts pour que le film soit à la hauteur des promesses de ses trailers !
À très bientôt !
François
Super article ! J'avais une question technique a propos des droits d'auteurs ? Sur des séries comme Crossover où les personnages de différentes écuries font leur apparition (Marvel, Top Cow, DC...) Comment ça se passe? Je pense notamment a des crossover des années 90/2000 entre des séries comme witchblade/Tomb Raider qui ne verront peut être plus le jour car les droits des licences ont été rachetés en Amérique. Comment en France ça fonctionne ?
Et d'autre part, et ça n'a rien à voir avec l'indé... Mais l'évent "Trial of the Amazons" ainsi que les séries dérivées Nubia, Yara Flore feront l'objet d'une future news? Je peux garder l'espoir ?
Merci en tout cas... Et bon travail!!
Bravo pour ce travail de titan accompli pour le catalogue, j'imagine qu'avec l'équipe vous devez avoir (à raison) l'impression d'avoir vaincu le Kraken !! Perso j'aime beaucoup le choix de la version noire épurée.
Et merci pour le partage de cet échange avec Julien Di Giacomo, c'est hyper intéressant d'en apprendre davantage sur la façon dont les traducteurs et traductrices réfléchissent et appréhendent leurs choix dans leurs travaux !